La droite et les libéraux sont dans un processus de privatisation de l'Éducation Nationale pour formater les générations aux thèses du capitalisme, ouvrir totalement un « marché » de l'éducation, source de profit, et faire de la connaissance et des savoirs une immense source de rentabilité financière.
Les collectivités locales sont appelées à se conformer à ces objectifs, y apporter leur concours, à chercher, même involontairement, à y contribuer matériellement et idéologiquement. Il leur est demandé implicitement, de collaborer, y compris contre l'avis des professionnels, à cette entreprise.
Par la mise en œuvre de dispositifs (rythmes scolaires, aide aux devoirs, plan mercredi, mise à disposition d'intervenants, actions dites de « citoyenneté », recrutement de personnels précaires, mis en œuvre d'enseignements parallèles, orchestre à l'école, école de la 2è chance...)
Par le financement des écoles privées sous contrat, accepter l'ouverture d'école hors contrat et favoriser leur implantation
Par l'obligation de financer, en sous traitance, un service public national toujours plus défaillant sans possibilité de contester le reniement de la décentralisation ratée
Par l'encouragement à laisser libre cours à la concurrence entre les familles en matière de mixité sociale et à de nauséabondes campagnes opposant les individus sous couvert de laïcité
En laissant les élus se perdre dans le brouillage des responsabilités entre les différents niveaux institutionnels les laissant face à des choix financiers draconiens
Les élus ont besoin d'outils de riposte et de combat. Ils peuvent résister à la mise en place de ce que leur demandent ces forces ultralibérales de gouvernement ou de pression. Pas facile quand de maigres financements sont là pour convaincre.
Mais l'expérience et les études montrent que bien souvent l'externalisation de l'enseignement à des non professionnels, en dehors du service public national n’atteint pas la satisfaction des besoins.
Les élus peuvent constituer une force de rassemblement des professionnels, des familles, des associations pour donner un sens, un relai à leurs luttes et un tremplin pour reconstruire un service public national d'éducation, construire un service public des loisirs éducatifs, gagner un accès à la culture de haute qualité pour tous avec une visée communiste : l'émancipation, outil de transformation sociale.
Les communistes portent depuis longtemps des pratiques politiques qui contribuent à l'émancipation humaine et ils ont la capacité à en inventer des nouvelles.
Partout la mixité sociale est un atout positif pour la vie sociale et un facteur facilitant l'entrée dans les apprentissages pourvu que les moyens d'éducation soient à la hauteur. C'est donc un combat à l'échelle de la commune, de l'intercommunalité, de l'agglomération. Notre opposition au développement d'écoles privées sous contrat ou non, promettant des pédagogies miraculeuses et des résultats meilleurs se conjugue avec notre exigence d'un service public national d'enseignement dotés de moyens matériels et humains et de professionnels formés, diversifiés et complémentaires.
La mise en œuvre de politiques culturelles en particulier en direction des jeunes et sur les temps de périscolaire : médiathèque municipale ou intercommunale, écoles de musique et de sport encadrées par des professionnels et visant la participation de tous les jeunes en instaurant des tarifs bas voire la gratuité... Le créneau de l'aide au parcours scolaire n'est pas dans une sous-traitance des contenus de l'école, mais dans une complémentarité par la culture. Les municipalités communistes savent, avec des professionnels, organiser des initiatives de haut niveau.
L'organisation de loisirs éducatifs avec des personnels formés, dont plusieurs à statuts, pour des activités alliant loisirs, éducation, citoyenneté, responsabilité. Nous sommes pour un service public national des loisirs, déconcentré, en lien avec les collectivités territoriales.
L'accès aux sports ne se confond pas avec la pratique des activités physiques contenues dans les programmes de l'Éducation Nationale et ne les remplace pas. La municipalité, elle, permet l'accès aux sports et à la sensibilisation aux pratiques sportives. La gratuité ou les tarifs bas facilitent la participation à égalité. L'accès à la pratique de la natation est un enjeu important qui se heurte aux moyens financiers défaillants (équipement et son fonctionnement, transports, encadrement...).
La question de l'accès gratuit à des services est devenu un enjeu de société. Notre visée politique, le communisme, nous engage à étudier tous les possibles : la restauration municipale, les transports, l'accès aux équipements collectif et manifestations et en premier lieu la scolarité en primaire. Notre école doit être celle de l'égalité.
Le dialogue et l'écoute avec les professionnels de l'éducation et avec les familles est fondamental.
Il permet d’étudier l'opportunité de la scolarisation dès 2 ans en concertation pour un accueil dans des bonnes conditions d'encadrement, de confort, de souplesse
une attention à la qualité de la scolarisation en maternelle. La question du personnel communal mis à disposition (ex : les ATSEM...) requiert de la prudence. Et un positionnement politique ferme et clair. Les nouveaux textes visent à faire de ces personnels des auxiliaires d'enseignement.
La question de la qualité des locaux scolaires pour un confort de travail et d'étude est de plus en plus au centre des débats. Là encore, c'est l'objet de luttes pour les moyens financiers à la hauteur. La conception des communistes du développement de l'enfant passe à la fois par l'accès aux outils d'enseignement (matériels, fournitures...), par la possibilité de jouer, de côtoyer un environnement naturel, de tisser des liens avec ses pairs, mais aussi d'accéder à des lieux d'hygiène propres, sécurisés, où l'intimité est respectée. Pouvoir étudier est aussi une question de sécurité à intégrer dans la concertation.
La stabilisation des équipes éducatives est un facteur positif pour toutes la communauté éducative. Des professionnels peuvent avoir besoin de se loger à proximité de leur lieu d'enseignement.
La relation entre l'école et les familles est incontestablement un facteur déterminant pour aider l'entrée des élèves dans les apprentissages. La posture des élus dans les structures de concertation est essentielle. Les conseils d'école doivent être des lieux de dialogue et d'écoute.
La construction de la citoyenneté des jeunes est un terrain qui concerne les élus à condition que ce soit une citoyenneté effective en prise avec la vie réelle de la collectivité et de la société.
le 18 février 2020
Il y a actuellement 0 réactions
Vous devez vous identifier ou créer un compte pour écrire des commentaires.