Avec la démission de Michel Lussault, un doute est levé : le Conseil supérieur des programmes existait encore. Le ministre Blanquer semblait pourtant depuis son entrée en fonction l'ignorer. Il était déjà le premier ministre de l'éducation se permettant de dicter aux enseignants leur conduite face aux élèves, les pédagogies à proscrire, les bonnes pratiques et les mauvaises. Et le voilà tout récemment s'improvisant chercheur et didacticien, supprimant par-ci, modifiant par-là, improvisant évaluations en 6° et utilisation des neurosciences, déplaçant de niveau les acquisitions en mathématiques comme on changerait d'étagère un meuble de salon au gré du caprice d'un nouveau propriétaire.
Mais le roi est bien nu, tant sont stupidement démagogiques les grands chambardements annoncés : le B.A.-BA, la chronologie, les quatre opérations et, pointe de modernisme, la suppression des téléphones portables !
On pourrait rire de ce despotisme au petit pied, s'il ne symbolisait une volonté constante de faire main basse sur l'éducation, d'en déposséder ses acteurs pour la remettre sur un plateau au Medef, débarrassée de toutes les pesantes vélleités de fonctionnement démocratique et d'ambition émancipatrice .
A cet autoritarisme impudent, nous opposons nos propositions :
La responsabilité du politique n'est pas de régenter les contenus d'enseignement sous la houlette de ses partisans, mais de créer les conditions favorables à leur élaboration démocratique, en toute indépendance et transparence : nous l'apprendrons au ministre !
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